7° Las Vegas







Dans ma première idée de voyage, Las Vegas ne figurait pas au nombre de mes objectifs. On a déjà vu des casinos, et ce n'est qu'un casino géant... Ce n'est qu'en regardant la carte de plus près que je me suis rendu compte que, venant de Los Angeles, Las Vegas était le passage obligé pour aller au Grand Canyon du Colorado qui, lui, était bien sur mon programme.

En route, donc, pour Las Vegas...




La sortie est de Los Angeles a des allures de route des vacances,...




...mais très vite, la température monte et le high-way prend ses "dispositions désertiques" avec son immense terre-plein central carrossable à tout moment.




Tagada - tagada autoroute en béton. La température vient de dépasser 43° C. et les grands paysages américains se dessinent.




Tiens, une petite route en plein désert. Si on allait voir?




Il fait maintenant 45° C. et nous boirions volontiers un petit verre bien frais.
Mon Renault Scenic bien français possède une boite à gants réfrigérée assez grande pour rafraîchir plusieurs bouteilles, mais notre belle Chevrolet Impala, fabriquée dans un pays chaud où pullulent les déserts arides est dépourvue de ce raffinement.

Voilà un saloon qui tombe bien. 
"High noon" est le titre original du film "Le train sifflera trois fois".

Pas de train à l'horizon, ni de cow boy, d'ailleurs, mais une nouveauté gastronomique: pourable mustard.  La moutarde "versable" ou moutarde liquide.
Vous me direz, par cette chaleur, tout devient liquide, mais bon...



Je confirme: Las Vegas est bien une ville construite en plein désert. Mais même dans le désert, sans doute pour faire chier les vautours, il y a des fils électriques qui pendouillent. Je vous jure que nous sommes là à des dizaines de kilomètres de la moindre maison.








Las Vegas, Sin City...



Premières images du saint des saints. Nous sommes encore dans la voiture. Ou le GPS a un coup de chaud, où les rond-points ont bougé, mais nous peinons à trouver notre hôtel.





Et finalement, découverte: notre motel "avec piscine" -dont nous allons profiter-, est assez proche de la ville pour que nous y allions à pied. C'est du moins ce que nous dit le réceptionniste.




De la fenêtre de notre chambre, petit aperçu de ce qui nous attend.




Le directeur de l'hôtel devait être un grand sportif: malgré le crépuscule, sous une température de 43°, nous trouvons le chemin pédestre vers la ville un peu long.




loonnng.....




trèèès long, même si le passage d'un pont au dessus du Strip, nous donne un  avant goût de ce qui nous attend.

Le Strip c'est le surnom donné à la portion du Las Vegas Boulevard, le boulevard à douze voies de circulation où tout se passe. En fait, la section comprise entre Sahara avenue et Tropicana avenue.



Et il s'en passe, des choses. Il doit y avoir quelques milliers de casinos, dont une dizaine de gigantesques.




L'histoire de Las Vegas, brièvement racontée ici, mérite un petit regard. Point d'eau au milieu du désert occupé par les indiens Mojaves et Cheyennes, elle est conquise de haute lutte par les Mormons, qui, ensuite, la trouvent trop désertique et la quittent au profit de Salt Lake City, quelques 500 km plus au nord. Petite enclave du Nevada dans le désert de l'Arizona, elle est soumise au laxisme de la loi de cet état sur les jeux et devient "Sin City"...



Elle comporte, entre les mille lieux des mille et une nuits que "Sin City" peut offrir, quelques centaines de casinos, dont une dizaine de gigantesques, aux couleurs des grandes villes de la planète. New York, Paris, Londres, l'Italie, et d'autres promoteurs divers et variés.



Il est interdit de fumer dans presque tous les États Unis, parfois même au bord de la mer ou en ville, mais pas sur les moquettes psychédéliques des grandes salles de jeux.



Citons au nombre des principales, le Wynns, Le Planet Hollywood, le Venetiano, Le Belagio, le Palazzio, le Cesar Palace,  (beaucoup d'Italiens...), le Louxor, l'Excalibur, le MGM, le Paris-Las-Vegas, Le Mandalay Bay, le Monte-Carlo, le Mirage (le plus ancien), le New York New York, (oui oui, deux fois...), le Treasure Island, le Tropicana, le Harras, le Flamingo, le Bally, le Stratosphère (en haut de la tour), et le Circus-Circus, qui, associé à une célèbre marque de hamburgers, prend en charge avec son cirque et son clown fétiche, les enfants des joueurs. Aussi le Golden Nugget, le Californie, le Fremont, le Four Queens, le Hard Rock, le Gold Coast, le Rio, l'Orléans et le Boulder, du nom du grand lac au-dessus dans la montagne.

Un peu partout, les joueurs bénéficient aussi d'un petit coin pour ne pas interrompre leurs transactions boursières. Money, money, money.




Un des casinos italiens:




Comme il existe, au fond des grands établissements,  des rues reconstituées façon parc à thèmes avec des restaurants, on voit des familles entières avec belle-mère, enfants et canari traverser les grandes salles de jeux interdites aux mineurs pour aller dîner dans les restaurants.
Juste les enfants sont priés de ne pas s'asseoir aux tables de jeux ni de trop copiner avec les bandits manchots.




A un moment,  nous avons vu un ascenseur vers un hôtel et nous sommes furtivement montés au dernier étage, d'où j'ai pu prendre cette photo de l'extérieur par la fenêtre avant de me faire faire les gros yeux par un garçon d'étage musclé.



La preuve que les enfants sont partout dans les salles de jeux, c'est que les grands confiseurs y bâtissent des statues de sucreries devant lesquelles les petites victimes se font photographier.





Nous avons encore longuement marché le long du Strip pour  voir le plus de choses possible. La température est de 38 à 39° à minuit.





Mais dès qu'on rentre dans un magasin, on prend une gifle de Sibérie. Je reviendrai de ce voyage avec une bronchite carabinée.
Ici le mur de confiserie d'une grande marque que vous pouvez découvrir en agrandissant la photo.




Et là une suggestion de relaxation rafraîchissante à laquelle nous n'avons pas souscrit. Ils ont eu beau nous promettre que "la tête restait dehors", j'étais trop soucieux de ce qui resterait "dedans". Cela ressemble tellement à un lave-vaisselle...



Les Veer Towers,  inclinées à 10°,  à City Center, une ville dans la ville avec son propre métro,




Le célèbre Cesar Palace...




Et au loin, une silhouette familière...



Puis une autre...




C'est le casino français.  Enfin, sur un thème français. je ne sais pas à qui il appartient. Moi, je croyais que dans le désert, on avait toute la place qu'on voulait, il n'y avait qu'à squatter un peu plus loin.
Ben non: le mètre-carré doit être très cher, la preuve: la tour Eiffel enjambe la gare Montparnasse.  (Celle qui n'existe plus...)



A l'intérieur, ses piliers s'enfoncent dans les limbes d'un ciel en plastique,





et le pont Alexandre III enjambe une rivière de bandits manchots.





Nous sommes exténués. Il est minuit. Nous avons roulé 500 km de désert, marché et marché dehors par 38°, pénétré dans des bâtiments ultra-réfrigérés avant de ressortir et de re-rentrer. Cette douche écossaise a eu raison de nous. Nous rentrons avec un taxi qui maraudait autour de l'Arc de Triomphe.



Le lendemain matin, départ. A quoi ressemble Sin City à l'heure de la gueule de bois?




Tout est éteint. Le soleil n'est pas encore écrasant, mais ça viendra vite.




La grue du chantier virevolte à nouveau et les gazons autour du sphinx et de la pyramide miroitent des gouttelettes de l'arrosage automatique.






Ici, un mystérieux chantier aérien nous promet du jamais vu. D'ailleurs, je ne le verrai jamais, j'ai déjà trop chaud.




Mais on a beau rouler, la ville s'étire, s'étire et le désert n’apparaît jamais...




Les très jolis autobus climatisés de la ville font déjà la navette. Ils sont gratuits sur présentation d'un ticket de casino du jour.




Arrivés au bout  de notre exploration vers le sud, retour vers le nord. Nous retraversons tout le bazar.




La ville a tout de même des allures de grasse matinée.




Les tours penchées, la nuit, sont noires. Le jour, elles sont gris et jaune.




Le Cesar Palace impose sa silhouette,




La fontaine de Trévi ne coule pas. Il y a des mecs dedans avec des balais et des serpillières.




Mais si, vous l'avez reconnue: c'est la place Saint Marc, de Venise...





La preuve: il y a même le pont des Soupirs !




Voilà le cirque du clown machin qui amuse les mangeurs de choses avec des tranches de pain, de viande et de fromage,  vous voyez ce que je veux dire.




Là haut perche le casino Stratosphère...




Voici le quartier des chapelles. On peut, à Las Vegas, se marier vite fait bien fait. Surtout vite fait. Les "pasteurs" ont qualité d'officiers d'état civil selon la loi du Nevada, qui est assez souple bien que n'acceptant pas encore les couples homo.

Ici, la chapelle Karuba, avec show room, grill Philippin, hamburger restaurant, hôtel et spa pour consommer tout de suite.




La chapelle des fleurs, pour les bucoliques,




Ici, sous l'arbre, la chapelle de Cupidon...




... la Little White Chapel,




et enfin la célébrissime chapelle des fans d'Elvis Presley.

Mais Elvis Presley in person, s'est marié avec Priscilla en 1967 à 300 mètres d'ici, à l'Hôtel Aladdin, qui possède aussi une chapelle pour les mariages.
Pas de chance..




Mais si des fois, vous regrettez une signature trop facilement accordée un matin de mal aux cheveux, le cabinet d'avocat est juste en face pour dénouer ce que vous avez noué.




En revenant, nous découvrons même le casino Treasure Island, qui nous avait échappé à l'aller,




et aussi que la Victoire de Samothrace a été classée dans les antiquités romaines et trône devant le Cesar Palace...









puis enfin on the road again, direction le fleuve Colorado.






4 commentaires:

  1. Il existe un bon moyen de s'éviter les températures : ne pas partir au mois d'août ! En octobre, avec été indien quasi assuré dans ces régions, il fait 25°, 30° dans la Death Valley, l'endroit le plus chaud.
    Il existe aussi des chapelles de mariage "drive in": pas besoin de descendre de voiture !

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  2. Même pas de petit pactole empoché dans un un des casinos? ;)

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