22° New York 1/2







New York   1/2





Malgré notre journée de voiture, notre déconvenue à la pharmacie et la toux qui me torture, nous décidons d'aller dîner ce soir à Manhattan. Oui, nous sommes un peu dingues, mais c'est pour ça qu'on nous aime.

Malgré les nombreux ponts qui relient la presqu’île au reste de l'Amérique, notre GPS nous guide vers un tunnel sous l'Hudson. Je n'aime pas les tunnels, surtout sous les cours d'eau!   Là, on est carrément sous un bras de mer... 

(30 octobre 2012:  J'ai écrit ce billet il y a trois jours. Cette nuit, l'ouragan qui s'est abattu sur New York a inondé tous ces tunnels. Je sais bien pourquoi je n'aime pas...)





Et nous voilà soudain, presque par surprise, dans la moiteur de la ruche new-yorkaise. Il est neuf heures du soir, la foule sur les trottoirs est dense comme sur un quai de métro à la sortie des bureaux, ça court, ça pousse, ça vend, ça hèle, ça tient tréteaux. Difficile de se frayer un chemin.




Et je ne vous parle pas du bruit. Ni de la chaleur. je disais plus haut que lorsqu’on regarde un western au cinéma, on n'imagine pas qu'il fait 45°C. dans le désert de l'Arizona.
Eh bien quand vous regardez New-York à la télévision, surtout l'intermède bourse où on voit défiler les cours du Nasdaq sur le fameux panneau courbe de Times Square, qui est devant nous,  on n'imagine pas qu'il fait 35°C. avec une forte humidité, une grosse puanteur et un niveau sonore d'usine métallurgique.



Car c'est bien à Times Square, ce havre de paix et de tranquillité que Morgan, -qui connaît les lieux- a décidé de me faire débarquer.

Il y a des policiers partout, à pied, à cheval et en voiture, c'est le cas de le dire.
Il y a beaucoup de viande saoule, aussi, et les trottoirs sont très sales. Les poubelles débordent..



Pas besoin d'éclairage public. les néons et autres enseignes assurent une clarté d'après-midi ensoleillée. Au début, je me dis que seule la police ose arpenter en voiture des rues si agitées, mais non. Sitôt atteintes la 6° avenue et Broadway, un flot incessant de circulation, dont moitié de taxis, déferle sur le troupeau piétonnier. 

Cela ressemble à un requin qui traverse un banc de poisson, comme on en voit dans les films sur la faune sous-marine: le nuage s'ouvre devant le prédateur, qui passe au milieu d'un vide provisoire, et se referme derrière lui.




Certains panneaux sont très sophistiqués: il y passe de véritable films publicitaires. On peut rester un moment sans voir deux fois la même chose.





Moi, toujours fouineur, je me demande ce que peuvent être les maisons recouvertes par tant de panneaux. Quelques pas dans une rue adjacente et un regard dans une faille: elles sont vieilles, moches et lépreuses.



Voici les deux fameux panneaux courbes que l'on voit sur toutes les cartes postales et dans  les spots publicitaires.



Surtout celui-ci qui est capable d’afficher un texte déroulant sur sept lignes, tout autant que de montrer une image en plein format.



Il passe tellement de voitures de police au milieu de la foule que je pense un instant à une course de vachettes.



Morgan, lui, veut se faire photographier avec deux policiers. Justement, il y en a deux, là, pas bedonnants, choisis en fonction de l'attrait touristique du lieu, qui se laissent portraitiser sans exiger de copyrights.



Le commissariat de tous les feuilletons de télévision:




Des théâtres qui se touchent, se chevauchent, presque. Je vous en fais grâce. Les sites ne manquent pas sur Brodway. Il y en aurait 180 dans un rayon de deux miles. Autant qu'on en a détruit...

Tout le long de la 6° Avenue, de Broadway, et dans les 100 premiers mètres des rues adjacentes, ils font clignoter leurs enseignes. Il est 9h. 30: les spectacles viennent de commencer.



Je suis comme un toutou dans un magasin de saucisses. Là, et là, et là...



Et là...




J'aurais bien été voir Mary Poppins sur scène, en comédie musicale. On le donne au New Amsterdam Theater.
Prix des places:
Orchestre: 367$ les dix premiers rangs, 267$ jusqu'au fond. Premier balcon de 222$ à 153$... 
Le théâtre à Broadway, c'est vraiment une légende!!

La place la moins chère est plus chère qu'une heure d'hélicoptère au-dessus du Grand Canyon du Colorado. 
Dommage.  Pas les moyens, et de toute façon pas de place avant dix jours...

Il faudrait des mois pour voir tout ce que montre New-York, d'expositions, de musées, de spectacles, de concerts. Aller dans les boîtes de jazz, se brancher sur la vie locale. Et aussi un gros lot au loto...

Dans toutes les grandes villes, il y a un petit milieu qui est de tous les must-be. A Paris, déjà, j'en reste à l'écart, faute de temps et de moyens. Surtout de moyens.
Ici, rêvons un peu... Parce que dans la réalité, ça semble bien pire...




Je rentre dans le hall d'un grand music-hall coupé en quinze cinémas. Pour voir.




Surprise: on a fait le hall dans l'ancienne salle! Les portes du fond donnent sur la rue, moi photographe, je tourne le dos à ce qui fut l'écran, et je fais face à ce que furent les deux balcons, transformés en mezzanine.




Et voici, cette-fois-ci vu de l'entrée, ce que fut le cadre de scène. L'accès à un deuxième hall bâti dans l'ancien espace scénique..






C'est le hall du cinéma proprement dit, avec une caisse centrale. Les Américains adorent les caisses centrales. Au niveau sécurité, c'est nul, mais ils adorent quand même.



A côté, une salle de théâtre d'horreur, sans doute du genre de ce que dut être le grand Guignol de Paris.




Quelques espaces de restauration soigneusement sélectionnés....




Et retour dans l'enfer du dehors pour dîner dans un restaurant d'enfer où il faut se servir soi-même de tout, demander son plat au comptoir de la cuisine, avant de retourner à sa table pour découvrir que quelqu'un s'y est installé.




Épuisé. Je regarde Morgan avec des yeux de cocker au retour de la chasse: il est fatigué aussi. Retour à notre motel du New Jersey, vois savez, celui à côté d'une pharmacie.  55 km à peine à travers le tunnel et la nuit.




Le lendemain et des milliers de quintes de toux nocturnes plus tard, surprise: il pleut. Très fort. Cela ne va pas durer, heureusement. La journée sera radieuse.



Car nous avons besoin du beau temps:  aujourd'hui, tour dans Manhattan, Ground Zero et Empire State Building.


Big Apple se dessine dans le lointain, au-dessus des barrières de l'autoroute.





On a beau programmer le GPS sur un pont, il s’obstine à nous renquiller dans le tunnel qui accroît la sensation de suffocation que ma bronchite me procure abondamment...



Nous voici à pied d’œuvre et au pied des gratte-ciel.




Au fond, l'une des deux nouvelles tours en construction du World Trade Center. Nous sommes à l’extrême sud de Manhattan, près du lieu dit "Battery Park".  

"Battery" parce que là se trouvait le fort avec les canons qui défendait à la fois l'accès maritime à l'Hudson et à l'East River.




Ici, les immeubles sont "anciens". Disons début 20° siècle.





Le bord de mer, et coucou: Qui nous salue dans le lointain?




Le Memorial de la Marine, un bâtiment qui servit à accueillir de nombreux immigrants, et aujourd'hui dédié aux héros de la mer. Ils passaient d'abord une longue quarantaine sur Ellis Island, l'île à côté ce celle de la statue, avant d'être orientés ici.




Avec un monument difficile à photographier mais très expressif: trois hommes sur le quai tendent le bras à un quatrième, qui est dans l'eau...




Ce qui reste du Battery Castle, ce fortin où veillaient les canons en hémicycle...




Voici un monument -déjà abstrait avant, mais pas cabossé à ce point-, qui se trouvait sur la dalle des deux tours avant le 11 septembre,  qui a été extrait des décombres et installé là dans l'état. 




New-York est une ville très hétéroclite, avec un urbanisme qui contient des abcès. Ici, à deux pas de Ground Zero, de Battery Park et de Wall Street, une bicoque résiste...

Les petits triporteurs que vous voyez devant sont utilisés par les "pervenches" locales, les bourreaux du stationnement payant, pour inspecter des milliers de parcmètres sans se fatiguer.




Un peu de navigation piétonne vers Ground Zero.





Et oui, il y a de petites rues entre de grands immeubles. Surtout dans le quartier de Wall Street. C'est le "vieux Manhattan"...










Ground Zero


L'abord de Ground Zero commence entre les miradors. Ils sont nombreux dans le quartier: des petites remorques avec des vérins qui hissent à dix mètres une cabine climatisée pour un planton de service. 
Faites mine de la photographier: immédiatement, une silhouette vient se coller à la vitre fumée. J'ai essayé: ça marche!




Voici le très hermétique chantier du nouveau complexe du Worl Trade Center.




Et là, nouvelle déception à l'Américaine: il faut un permis, à demander la veille sur internet, où à un bureau aussi introuvable qu'hypothétique,  pour visiter le site de Ground Zero.




Désolé, Gentlemen, nous avions programmé cette visite de Ground Zero non seulement pour voir un mémorial qu'on nous avait décrit d'un symbolisme très émouvant, mais aussi, en tant que citoyen d'un pays civilisé, pour participer au recueillement général sur les lieux d'un acte de barbarie.

Nous ne solliciterons pas d’autorisation pour revenir demain. Demain, nous ferons autre chose, et après demain encore autre chose. Le pays est grand, notre voyage n'est pas extensible, essentiellement pour des questions de budget. Nous ne verrons pas Ground Zero.

De plus, "solliciter une autorisation de visite" ouvre l'éventualité qu'elle soit refusée. Dans un pays où on m'a déjà refusé, au regard de ma nationalité, de me vendre les médicaments dont j'avais besoin, je préfère éviter les occasions de se fâcher.

Nous faisons donc le tour du site, en constatant avec une ironie navrée que les espaces entre deux palissades par lesquelles les moldus que nous sommes auraient pu voir une bribe du saint tabernacle sont occultés par des bâches grises soigneusement ficelées, et les bâches grises gardées par un policier en faction. Photo à l'appui. 




Nous ne verrons donc que le chantier des nouvelles tours dépasser d'un bastion imprenable.




Encore un peu de navigation pédestre en direction de la toute proche Wall Street.




Le métier de "collecteur de canettes" est très répandu. 
De pauvres gens arpentent rues et cours de bars et restaurants pour ramasser des montagnes de boites à conserve, qu'ils doivent revendre pour survivre. Nous en avons vu beaucoup, et pas seulement dans cette ville.




Photo très New-Yorkaise, par contre, que ce cadre licencié qui quitte son bureau avec ses cartons et ses petites affaires...




Autour de l'église de la Trinité, coincée entre deux gratte-ciel, un petit bout de cimetière miraculeusement respecté, tandis que les irréductibles d'"Occupy Wall Street", se refont des forces sur les marches après un ultime assaut.








Délicieusement climatisée, l'église s'avère luxueuse jusqu'à l'arrogance.




Chaque pilier est équipé d'un écran plat grand format qui permet aux brebis de suivre les offices en haute définition et de boire les sermons à la source.




Et pour prendre les sous, on sait faire: je n'avais jamais vu que sur des images d’Épinal des paniers à quête pourvus d'un long manche...









Wall  Street



Centre du monde pour certains, Wall Street est néanmoins une toute petite rue. Minuscule. Presque ridicule. Elle tire son nom du mur qui séparait le New York du XVII° siècle, alors colonie néerlandaise, du reste du monde, à la fois indien et britannique. Lorsque le mur disparut, elle devint "interlope" et fut célèbre pour ses lieux mal famés et ses prostituées.

Savoir pourquoi les financiers vinrent s'installer là au XVIII° siècle n'est pas un mystère que j'éluderai aujourd'hui.

De ses origines anciennes, elle a gardé son étroitesse et son parcours, sinon tortueux, du moins pas bien rectiligne.





Il faut montrer patte blanche pour y entrer. La moitié de sa petite largeur est occupée par un dispositif policier à travers lequel il faut littéralement se faufiler pour aller visiter les lieux.






Le seul accès par lequel un véhicule plus important pourrait accéder est bloqué par une double  barrière hydraulique d'un mètre de haut, en photo ici, capable d'arrêter un gros camion, et même peut être un char!




En fait le " NYSE" (New York Stock Exchange) a investi tous les pâtés de maisons du quartier. Toutes les portes en témoignent: "NYSE xx service..." etc.
Pas un bâtiment qui n'ait été phagocyté par l'institution.

Pourtant, c'est cette façade de temple grec,  -un riche symbole par les temps qui courent-, qui en constitue l'emblème universel. 
Façade purement décorative qui, il faut ajouter, ne comporte aucun accès...
Les portes en bas sont sinon factices, du moins inutilisées. 
Honni soit qui mal y pense.




C'est à ce moment que nous avons la conversation surréaliste avec les deux policiers, racontée en fin du chapitre N.Y. 2/2.

Maintenant, petit tour en voiture sur les "voies sur berge" de l'East River.

Le pont de Brooklyn, c'est celui avec les portants de pierre, le pont de Manhattan, celui avec les pylônes métalliques.

Célèbre carte postale de l'entre deux ponts. Que nous reverrons plus tard en bateau..






Les deux  ponts ont deux étages de voies de circulation. Dans le pont de Manhattan, qui est métallique, on entend de loin passer le métro dans un grand fracas de ferraille.




Cet immeuble blanc, devant nous, paraît petit. Tout est relatif: il est immense, par ses dimensions tant que par sa raison d'être: c'est l'ONU...




Au nord de l'East River,




Nous irons jusqu'au Williamsburgh Bridge avant de revenir vers le sud et vers l'Empire State Building qui est au menu de cet après midi. ...










...et en passant devant le Metropolitan Museum...











L' Empire State Building



C'est l'une des rares curiosités New-Yorkaises faciles à trouver sans GPS. On le voit de loin et de presque partout.

Inauguré en 1931, et haut de 380 mètres de maçonnerie plus 60 mètres d'antennes diverses, il fut pendant plus de 60 ans le plus haut immeuble du monde.

(A titre de rappel, la Tour Eiffel = 307 mètres plus 25 mètres d'antennes).




Nous voici au pied du monstre,




dont les écailles semblent finement décorées...





La construction de l'Empire State donna lieu à de très nombreuses photos étonnantes, dont la plus célèbre, la rangée de travailleurs prenant son repas assis sur une poutre au-dessus du vide, semble faire l'objet de copyrights impitoyables.
Heureusement, on en trouve d'autres qui donnent une idée de l'ouvrage: cordes, planches...

©  cometoNY.com


Le hall d’entrée est loin d'être le plus grand des immeubles de sa catégorie. mais il est sans doute le plus doré.
De nombreux vendeurs à pied vendent des billets sur le trottoir, mais je préfère acheter à un guichet officiel. Il n'y en a pas.

La vente des billets est entièrement sous-traitée à des indépendants qui grouillent sur les trottoirs du quartier, avec leur sacoche sur le ventre. Et on découvre du coup qu'on peut discuter le prix, faire valoir ma "réduction senior", (c'est le seul endroit où on me l'a accordée), et même négocier un combiné "Empire State plus Croisière dans la baie " dont nous n'aurons qu'à nous féliciter.

Les vendeurs ont sur le ventre un récepteur de carte de crédit et enregistrent la transaction par radio. On n'arrête pas le progrès...









 On promène le visiteur dans de nombreuses galeries de marbre et de faux marbre avant de l'amener, avec un premier ascenseur, vers le troisième ou quatrième étage, où est installé un petit musée.




avec une vitrine: "rapidité du chantier"...




une autre: "dimensions de l'ouvrage"...




et enfin une dernière: le mât d'amarrage.

A l'origine, le haut de l'immeuble avait été prévu pour que les grands dirigeables, en vogue à l'époque, puissent venir faire escale et s'amarrer en plein ciel à New York.
Mais le plus célèbre des dirigeables, le Hindenburg, va s'écraser en flammes deux ans plus tard à Lakehurst, dans le New Jersey, à quelques kilomètres de là.
Du coup, on renoncera à l'amarrage des dirigeables au sommet de l'immeuble...





Ceci est le fond de l'ascenseur, fait d'une plaque de marbre marquetée.. Un direct qui nous emmène en quelques secondes au 80° étage.
Il faudra en prendre un troisième, un moyen courrier, pour atteindre le niveau de la terrasse.





Là, c'est le silence de l'émerveillement.

Enfin, le silence...En bas, le grondement de la ville... 
En plus de la circulation automobile, sur tous les toits, rugissent ventilations et climatiseurs. Le "bruit de fond" est impressionnant.

Au-dessus, le vol fou des mouettes et autres goélands. 
Chacune de ces photos mérite d'être agrandie... 








Le quartier en "labyrinthe" au milieu de cette photo est la "prouesse" architecturale qui a succédé au "West Side" du tournage du film West Side Story en 1959.
Les immeubles qui servirent de décor au film étaient promis à la démolition, ils furent rasés en 1960.














L'extrémité sud de Manhattan et le chantier des deux "nouvelles" tours...
A gauche, l'East River, à droite l'Hudson.









Dans la baie, très loin, face à l'embouchure de l'Hudson, les îles, Ellis Island et Liberty Island, avec la statue de la Liberté.




















Le Williamsburgh bridge, au nord de l'East River






Cette tour bien reconnaissable, avec ses "écailles", est souvent confondue avec l'Empire State Building. C'est le Chrisler Building, de deux ans son aîné.

















On ne s'en lasse pas n'est-ce pas?




Pourtant, il va bien falloir redescendre. Un dernier coup d’œil vers le haut...




Et nous revoilà dans les rues pour de nouvelles aventures.















Une pensée pour West Side Story...








Central Park


Nous avons fait, le soir après dîner, le tour à pied du "Jacqueline Kennedy Onassis reservoir", le principal lac de Central Park.

Effectivement, toutes les indications touristiques sur les monuments et stations de pompage qui l'entourent expliquent qu'à l'origine, cette pièce d'eau avait été conçue comme une réserve.

Central Park, c'est un quartier entier, un immense parc au milieu de la ville. Il possède même une brigade de police dédiée, avec un commissariat.
Le parc mesure  6870 mètres de long sur 1600 mètres de large.

Il faut une bonne heure de marche pour faire le tour du seul "réservoir".




Profitant du soleil couchant, je m'essaie un peu à la photographie artistique...









Ce que vous n'imaginez pas, c'est que pendant que votre serviteur réalise ses photos bucoliques, des hordes sauvages de joggers tournent en sens unique autour du réservoir.

La charge de la brigade légère, l'attaque du troupeau de bisons. Des centaines, des milliers de coureurs (coureuses) ruisselantes et haletantes, crachant et piétinant les flaques sans vergogne passent derrière moi dans un vacarme d'exode.


















Demain, croisière dans la baie de l'Hudson...








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire