Toutes les photos peuvent être agrandies d'un simple clic.
Elles sont toutes prises par nos soins, sauf de rares exceptions, pour illustration, dont les copyright sont alors publiés.
Elles sont accompagnées de petites considérations sur les USA.
MES considérations.
Les commentaires sont ouverts. Ils sont modérés, mais sauf injure, ils sont toujours publiés.
On peut me contacter à brethmasblog@free.fr
Carnet de voyage.....
Alors, pourquoi pas les U. S. A. ?...
Nombreux sont ceux qui ont déjà été aux USA. Quelques jours à New-York ou ailleurs avec un voyage organisé ou pour un congrès? Nous avons voulu, nous, partir sur les routes. Bien sûr, ce n'est pas nouveau non plus. Mais cela peut donner envie, -ou pas- à ceux qui n'ont jamais envisagé le voyage de cette manière...
Tous les enfants ont un jour rêvé
d'Amérique. Lorsque nous étions tous petits, c'était le monde du
western, des Indiens, des colts et des cow-boys, des saloon enfumés
aux comptoirs régulièrement dévastés par des brutes mal rasées
aux dents sales et d'immenses paysages ocres et rectangulaires
parcourus à cheval sur des musiques d'orchestre avec solos d'harmonica surgies d'on ne sait
où.
Un des grands mystères de mon enfance
fut de savoir pourquoi ces étranges Américains équipaient leurs
bars de ces mêmes portes battantes que nous installions, nous, dans
nos urinoirs. Avaient-ils quelque chose à cacher ?
Puis vinrent le rock'n roll, les idoles
et les longues voitures aux couleurs de friandises garées devant des
bars restylés chrome, néon et formica, cette fois sans portes
battantes, avec plein de blondes en maillot de bain autour.
Les néons s'allumèrent, et en
grandissant, j'eus mes premiers blue-jeans, comme là-bas, et je
collectionnai les 45 tours. Une autre époque.
Car si je suis revenu ébloui de
beaucoup de ce qu'ai vu là bas, je dois dire que le plaisir était
surtout celui des yeux. La nature est splendide, immense, variée.
J'y ai vu des ouvrages d'art audacieux, des façons de faire
intéressantes. Mais je ne ramène pas un souvenir global idyllique,
loin de là.
J'y ai vu une société torturée entre
ses idéaux qu'elle continue à brandir en ne les pratiquant plus,
son libertarisme qu'elle persiste à afficher tout en s'effondrant dans un
conservatisme chaque jour plus présent, et sa générosité qu'elle
continue à chanter dans ses défilés entre deux rangées de maisons
vides et de familles à la rue.
J'ai vu les Américains comme des enfants dans un magasin de jouets: les plus forts ont accaparé tout ce qu'il y avait de beau, et les plus faibles sont restés sur le carreau. Vous me direz: c'est pareil partout.
Sans doute pas à ce point, car le drame des USA, c'est que c'est un pays riche majoritairement habité de pauvres gens. Tout y est, les moyens, les richesses naturelles. Ne manque que la volonté de partage qui ne fait pas partie du kit de survie livré par les pionniers fondateurs.
J'ai vu les Américains comme des enfants dans un magasin de jouets: les plus forts ont accaparé tout ce qu'il y avait de beau, et les plus faibles sont restés sur le carreau. Vous me direz: c'est pareil partout.
Sans doute pas à ce point, car le drame des USA, c'est que c'est un pays riche majoritairement habité de pauvres gens. Tout y est, les moyens, les richesses naturelles. Ne manque que la volonté de partage qui ne fait pas partie du kit de survie livré par les pionniers fondateurs.
Ce blog sera avant tout un blog
photographique. J'ai pris plus de quatre mille photos, dont je ferai
un choix en sachant déjà que vont me manquer les clichés que je
n'ai pas osé prendre : des familles entières campant dans des
squares, parfois dans le jardin même de leur maison sous scellés, des
banlieues qui semblent sorties d'une guerre... J'ai surtout
photographié le beau et l'original, et un peu l'irrationnel. J'ai eu
peur du laid dès lors qu'il touchait à l'Homme.
Je ne suis pas non plus journaliste. Si j'essaie de donner un sens à des souvenirs de vacances, je n'essaie pas non plus de ramener « la photo-choc ».
Je ne suis pas non plus journaliste. Si j'essaie de donner un sens à des souvenirs de vacances, je n'essaie pas non plus de ramener « la photo-choc ».
Je voudrais aussi éviter, dans les
commentaires de ce blog, qui sont ouverts, un débat qui dégénère entre admirateurs
et détracteurs de l'Amérique. Il y a dans tout, et dans les USA
comme dans le reste, des réussites et des échecs. Chacune de ces
occurrences est une leçon pour tous.
Pourtant, ma dose d'Amérique, je
l'avais eue avant tout le monde. Fin des années 50 en jusqu'en 1966,
la France était intégrée au commandement de l'OTAN et les
Américains possédaient à Toul-Rosières une importante base
aérienne. Or j'habitais Nancy... Si les familles des hommes du rang
et subalternes étaient logés dans des villages construits à la
hâte, dont les prestations rendaient d'ailleurs jaloux les Lorrains
encore mal lotis à la suite des bombardements, les officiers,
étaient, eux, hébergés « in the land ». C'est
ainsi qu'un commandant de je ne sais quel escadron de reconnaissance
tactique devint notre voisin de palier, avec son fils du même âge
que moi.
Je fus donc un des premiers petits Français des années 50 à avoir eu un environnement bilingue, des céréales au petit déjeuner, des pop-corn au dessert, et un tricycle électrique pour épater la galerie.
Je fus donc un des premiers petits Français des années 50 à avoir eu un environnement bilingue, des céréales au petit déjeuner, des pop-corn au dessert, et un tricycle électrique pour épater la galerie.
Toute ma vie, j'ai pensé aller un jour
au Nouveau Monde, et de renoncement en impossibilité, ce voyage
n'avait jamais eu lieu. J'ai bien eu une ou deux fois l'occasion
d'aller à New-York, dans un cadre organisé, mais seulement deux
jours. Je ne l'ai pas saisie. Pas mon style de dire « J'y
étais », de prendre en courant une photo-preuve devant
Manhattan, et de revenir par le premier avion. Je pressentais que
New-York n'était pas « l'Amérique », mais seulement un
« must be », et je l'ai vérifié. Je voulais voir les
Américains, leurs villes, leurs campagnes, prendre une
voiture, rouler dans le pays, aller au hasard dans les hôtels et
les... -j'allais dire- « auberges ».., enfin, les endroits où
ils mangent. Je voulais parler avec eux, partager un certain
quotidien.
Et j'ai bien fait. Car ce voyage m'a
montré les « limites du partage ». Partout où j'ai été
reçu chez des amis que mon compagnon de voyage ou moi connaissions,
l'hospitalité fut parfaite. Le contact avec les Américains est
facile, ouvert. Mais sitôt qu'il s'est agi de se frotter aux
institutions en tant qu'étranger, « l'huître américaine »
s'est brutalement refermée sur mes doigts avec une désinvolture,
voire une cruauté qui m'ont laissé de mauvais souvenirs.
J'ai quelques très vilaines aventures
de ces contacts avec les institutions. Pas avec les Américains, mais
avec leurs institutions et leurs lois.
Trois épisodes notoires : un refus de soins en rapport avec ma nationalité dans
une pharmacie, une conversation surréaliste avec deux policiers, et
une tentative de visite à Ground Zero. J'en parlerai au fur et à
mesure du déroulement du trip.
Le catalyseur qui a rendu ce voyage
possible est un ami, Morgan, qui y est déjà allé, rêve d'y
retourner, et qui, en bon petit débrouillard, a déjà débroussaillé
les mille embûches de la vie d’étranger et déroulé quelques
tapis. C'est aussi l'époque du GPS et d'internet, qui sont des
inventions extrêmement rassurantes, même si force est de constater
que le monde s'est construit sans elles. Et puis c'est un petit coup
de folie: il fallait, me concernant, partir avant l'âge où on ne
profite plus aussi bien. Même si, complication supplémentaire,
chacun de nous avait à la maison un compagnon que des obligations professionnelles
obligeaient à rester en France. Nous sommes donc partis en
célibataires forcés, en déroulant derrière nous les liens informatiques
quotidiens vers nos amours respectifs.
La préparation du voyage.
Tout commence par une petite maison
dont Morgan peut disposer à Hollywood. Ne vous faites pas
d'illusions : c'est une très petite maison, très modeste, au
fond d'une cour. Essentiellement composée d'une chambre avec un lit
gonflable qui se dégonfle tout le temps et d'une salle de bains. Une
courette avec un bananier, pas de table, pas de chaise. C'est dire la
modestie du lieu.
La logique aurait voulu que nous
partions de cette maison en louant des voitures, pour visiter la côté
ouest, puis, après avoir traversé « L'Amérique continentale »
en avion, que nous continuions notre périple sur la côté est d'où
nous aurions repris l'avion pour rentrer. C'était compter sans la
logique imparable des compagnies aériennes pour qui un aller-retour
Paris-Los Angeles est infiniment moins cher qu'un aller Paris-Los
Angeles assorti d'un retour New-York-Paris, pourtant beaucoup plus
court... Ce n'est donc pas une fois, mais deux fois, que nous
devrons traverser le pays, l'arrivée comme le départ ayant lieu
dans l'aéroport unique de Los Angeles pour souscrire à la dictature
tarifaire de « l'aller-retour ».
Nous avons donc loué une première
voiture avec laquelle nous sommes partis de Los Angeles vers le sud,
direction Las Vegas et le Grand Canyon, pour remonter ensuite par
l'intérieur des terres vers San Francisco, où un ami nous
hébergeait, visitant au passage Death Valley et Yosemite Park. Entre les deux, on frôle la fameuse « Zone 51 », célèbre pour
sa base secrète et ses Aliens...
Après visite de San Francisco, un
premier avion nous emmenait à Chicago, où était retenue une
seconde voiture. De Chicago, nous passons quelques jours dans le
Wisconsin, à Madison, où un copain nous hébergeait. Puis grand
départ via Detroit et le nord du lac Ontario, donc par le Canada,
vers les chutes du Niagara.
De là, une grande journée de voiture nous
emmenait à New York, où nous passions trois jours. Puis
Philadelphie, et Washington pour trois autres journées.
Enfin retour de Baltimore (l'aéroport des pauvres de Washington)
vers Los Angeles où nous nous réservions deux jours pour panser nos
courbatures avant le grand retour vers Paris.
Mon regret : le budget et le temps
qui ne nous ont pas permis de visiter la Louisiane et la Nouvelle
Orleans...
Sur cette carte, les moins férus en
géographie américaine peuvent visualiser les principaux points de
notre itinéraire. A titre indicatif, nous avons parcouru 2800 miles
(4510 km) avec la voiture sur la côte ouest, 2400 miles (3860 Km)
avec celle louée sur la côte est de Chicago à Baltimore.
Le transfert aérien de San Francisco à Chicago représente 1900 miles, (3057 km), et le retour de Baltimore à Los Angeles 2280 miles, soit 3670 km.
Le transfert aérien de San Francisco à Chicago représente 1900 miles, (3057 km), et le retour de Baltimore à Los Angeles 2280 miles, soit 3670 km.
L'ensemble de notre périple représente
donc 8010 km en voiture et 6727 km en avion, soit un total de 14 737
km...
Seules les trois voitures de location et les deux traversées aériennes intérieures avaient été réservées de Paris avant de partir.
Eh oui, le pays est immense. En reliant les petits points rouge de l'ouest, on parcourt
4510 km, et en reliant ceux de la côte est 3860 km. Reste tout le
centre qui fera (ou pas)... (en fait sans doute pas...) l'objet d'un
prochain voyage. Nos petites incursions loin des grandes villes nous ont
donné une impression suffisante de l'Amérique "profonde".
Le hasard a voulu que notre voyage
aller se déroule à bord du nouvel Airbus géant, le A 380, et notre
retour avec le long courrier de Boeing, le Boeing 777. Alors, sans
faire de chauvinisme, je vous le dis : voyagez Airbus. Les
fauteuils sont plus larges, de quelques millimètres sans doute, mais
ces millimètres sont importants lorsqu'il s'agit d'y passer plus de
dix heures quasiment sans bouger. On a aussi plus de place pour les
jambes. L'avion est également beaucoup plus silencieux, et bien
mieux pourvu au niveau informatique. L'écran individuel est plus
grand, les animations plus variées, et le petit GPS qui permet de
suivre le voyage plus efficace.
La première chose qui attire
l'attention en arrivant de France dans un aéroport américain, c'est
l'âge du personnel. De nombreux gardiens, vigiles, policiers ont des
cheveux blancs et des visages marqués. Faute de retraite, on
travaille bien plus vieux aux États Unis.
Les policiers nous demandent une
nouvelle fois ce que nous venons faire dans le pays, alors que nous l'avons
déjà déclaré deux ou trois fois sur différents imprimés, et nous font jurer que nous ne sommes pas atteints d'une maladie
contagieuse, et que nous n'introduisons dans leur paradis ni arme ni
substance illégale.
Moyennant quoi, ils tamponnent notre
passeport et nous lâchent dans la fosse aux lions.
Si vous imaginez que votre voiture de
location vous attend, comme à Roissy, dans le parking sous
l'aéroport, vous vous trompez. Il faut sortir dans les trois rues
parallèles, de quatre voies chacune, qui passent devant l'aéroport, traverser la première
sans vous faire écraser et aller sur un terre plein aléatoire
attendre l'autobus de votre loueur de voiture. On le voit passer
devant nous et aller s'arrêter cent mètres plus loin à deux mètres
du trottoir. Course avec les valises, descente du trottoir, escalade
du bus, qui n'est pas du dernier modèle « plancher bas »
avec les bagages, et en route pour l'aventure.
La location de voitures d'un grand
aéroport américain, éloignée du terminal de plusieurs kilomètres, repoussée aux confins
d'une zone industrielle, c'est un parking de la taille d'un océan,
avec, tous les trois cents mètres, un bâtiment aux couleurs des
différents loueurs. Et même là, c'est encore compliqué : il
y a les « prefered » et les pas préférés, dont nous
sommes. Ce qui se traduit par une file de plusieurs dizaines de
personnes, que je double avec insolence en brandissant ma carte
d'invalide. Au début, je n'osais pas. Et puis 38° en plein soleil,
au bout de quelques minutes, cela fait de vous un invalide en état de marche.
Nous voilà dans notre Chevrolet
Impala. Elle était présentée sur internet comme le modèle de la
catégorie « médium ». Sachant que nous aurions à
parcourir de grandes distances, malgré les contraintes budgétaires,
nous n'avions pas osé louer trop petit. Pour les USA, c'est une
voiture moyenne. « Une voiture de Papy » me dira-t-on
plus tard. Pour l'Europe, c'est une très grande voiture, avec plein
de place pour les jambes devant et derrière, un coffre gigantesque
et un moteur V6. Sur internet, elle était rouge. La notre est noire.
Dommage. Je déteste les voitures noires.
Pour tout savoir sur la Chevrolet Impala 2012, cliquer ici.
Pour tout savoir sur la Chevrolet Impala 2012, cliquer ici.
Ceci dit, nous lui devrons une fière
chandelle : nous allons parcourir 4500 km avec elle dans les
pires conditions. Dans le désert du Nevada, la Vallée de la Mort et
le désert de l'Arizona, la température moyenne sera de 45° avec
des moments ou des endroits à plus de 50°.
Dans Yosemite Park, elle va gravir et
redescendre en une seule journée trois cols de zéro à 3000 mètres
avec des routes en lacets étroites et des pentes qui ressemblent par
moments à des rampes de parking, le tout par des températures de
plus de 40°. Nous allons faire des milliers de kilomètres de
highway, ces semi-autoroutes américaines.
Pas un pet de travers. Malgré ces
conditions exigeantes, la voiture nous a transporté sans faillir
dans des conditions de silence et de confort appréciables. En
attendant, elle supporte mes hésitations car je n'ai jamais conduit
de voiture automatique et nous transporte vers nos pénates
d'Hollywood.
Les motels
Un resto en plein désert où nous avons mangé. L'eau est au compte-goutte. Pas de vaisselle: les repas sont servis sur un napperon de papier posé dans une corbeille en plastique, verres et couverts sont jetables.
Notez au passage qu'il est photographié d'une voie de highway alors qu'il se trouve au bord de l'autre. Cela donne une idée de l'importance des terre-pleins centraux.... Un highway américain "consomme" des surfaces déraisonnables de territoire. Un passage tous les deux ou trois miles permet de changer de voie et de repartir dans l'autre sens...
Celui-là, nous n'y sommes pas allés, ce n'était pas l'heure... Mais nous avons séjourné dans d'autres qui nous l'ont fait regretter...
La plupart des nuitées du routard automobile en Amérique se passent dans des motels, ces bâtiments longs et bas comme des élevages de porcs, où les chambres s'alignent le long de l'inévitable parking. Sous chaque fenêtre sévit un climatiseur. Lorsqu'on passe la nuit le long des chambres, on a l'impression de traverser une usine.
Les chaînes d'hôtellerie se sont emparé du concept, typiquement américain au début, et les ont multiplié comme des petits pains. Jusqu'au jour où il y en a eu trop... Et paradoxalement, ce sont les vrais motels américains tenus par des habitants du cru qui ont fermé, et les motels "industriels" qui sont restés sur le marché... Avec un personnel salarié qui n'a pas les mêmes motivations qu'un propriétaire...
Il en résulte un grand nombre de motels abandonnés qui jalonnent les routes... et pas seulement la route 66...
L'autre problème qui affecte les motels est beaucoup plus récent: il résulte des nombreuses expulsions des victimes des sub-primes. Car c'est rarement le chômage qui a provoqué l'expulsion: la plupart de ces gens travaillent, mais c'est l'augmentation démentielle de leurs mensualités qui a dépassé leur capacité de paiement.
Et donc, nombre de ceux qui ont encore des revenus se sont réfugiés dans des motels, la famille s'entassant dans une chambre à deux grands lits pendant que la voiture, garée devant la porte, sert d'armoire et de garde-meuble.
Tout cela pour dire que les motels, ce n'est plus ce que c'était, même s'ils rendent encore de grands services.
Et comme dans toute l'Amérique, l'incontournable bible a succédé au pot de chambre dans la table de nuit. J'avais bien eu l'idée de les truffer d'images porno, mais nous avons eu autre chose à faire que de nous en procurer.
Quant aux restos, cela a été presque n'importe quoi qui se présentait à la bonne heure, de la baraque à hot-dog au classieux resto chinois d'Hollywood. La plupart étaient néanmoins des "hamburgers". Et pas n'importe lesquels: figurez vous que tous ceux où nous sommes allés, tous sans exception, servaient "le meilleur hamburger des USA". Ben oui, quoi: c'était écrit dessus...
On est modeste dans la restauration américaine.
Nous en avons trouvé des très cosy, dans de charmants petits villages,
où des veuves joyeuses se faisaient amener tout le plateau de pâtisserie pour exercer un choix difficile... (Maryland)
Nous nous sommes fait préparer de main de maître sur un coin de trottoir un "cheesesteak", la "spécialité gastronomique" de Philadelphie. On ne rit pas, merci.
Celui-là, c'est le chinois classieux d'Hollywood, avec l'usine à béton de l'autre côté de la rue.
Ici, à Venice Beach, les pigeons lisent le menu et observent les plats présentés
avant de choisir l'option buffet et de se servir eux-mêmes...
A Hollywood, une pizzeria, d'ailleurs assez bonne, avec vue sur la montagne.
(Grossissez l'image et regardez entre les deux palmiers)...
D'autres avec des patrons imaginatifs...
... et bricoleurs...
des barbecues d'enfer, comme dans les pubs de la télé. Et avec en plus, une voiture sur le toit...
Un Grec dont le patron nous a racontée l'Odyssée familiale...
Un autre pour constipés, avec couleurs spéciales laxatives, (Las Vegas)
Une pizza ambulante avec un four en pierre mobile... (Oakland)
Un spécial années 50. Même les clients sont d'époque... (Petaluma, Californie, Nord de San Francisco)
D'autres, plutôt années 70, avec une patronne qui nous a dit "No plastic here" en me voyant brandir mon American Express... (Stockton, Californie, sud de Sacramento)
et dont le mari complotait un peu plus loin sur le thème ABO. (anyone but Obama)...
..d'autres affichant une certaine nostalgie pour l'Allemagne..
(Foyer de l'Université de Madison, -Wisconsin-)
Poussés par la faim, nous sommes entrés dans des palaces,
mais le resto était fermé.
pour aboutir au temple du football américain. (mais là, au moins, on a mangé..) (Washington).
La clim de celui-ci était si déraisonnable que nous avons préféré manger en terrasse par 35°... (Los Angeles)
et l'un des must fut cette guinguette jazzy de Chicago, au bord du Lac Michigan...
Mais ce qui est le plus extraordinaire, c'est que malgré la variété de ces restaurants, nous avons toujours mangé la même chose: Un hamburger en général avec fromage, des frites, de la Cesar Salad, (avec en général beaucoup de salade mais pas beaucoup de César...), le plus souvent avec du Diet Coke, la seule boisson avec l'eau qui ne contienne pas un kilo de sucre, très rarement de la bière. (Chère...)
Les motels
Les motels ont été soit trouvés sur le bord de la route, soit réservés sur internet
le jour même du matin pour le soir en fonction de la route prévue pour
la journée.
Un resto en plein désert où nous avons mangé. L'eau est au compte-goutte. Pas de vaisselle: les repas sont servis sur un napperon de papier posé dans une corbeille en plastique, verres et couverts sont jetables.
Notez au passage qu'il est photographié d'une voie de highway alors qu'il se trouve au bord de l'autre. Cela donne une idée de l'importance des terre-pleins centraux.... Un highway américain "consomme" des surfaces déraisonnables de territoire. Un passage tous les deux ou trois miles permet de changer de voie et de repartir dans l'autre sens...
Celui-là, nous n'y sommes pas allés, ce n'était pas l'heure... Mais nous avons séjourné dans d'autres qui nous l'ont fait regretter...
La plupart des nuitées du routard automobile en Amérique se passent dans des motels, ces bâtiments longs et bas comme des élevages de porcs, où les chambres s'alignent le long de l'inévitable parking. Sous chaque fenêtre sévit un climatiseur. Lorsqu'on passe la nuit le long des chambres, on a l'impression de traverser une usine.
Les chaînes d'hôtellerie se sont emparé du concept, typiquement américain au début, et les ont multiplié comme des petits pains. Jusqu'au jour où il y en a eu trop... Et paradoxalement, ce sont les vrais motels américains tenus par des habitants du cru qui ont fermé, et les motels "industriels" qui sont restés sur le marché... Avec un personnel salarié qui n'a pas les mêmes motivations qu'un propriétaire...
Il en résulte un grand nombre de motels abandonnés qui jalonnent les routes... et pas seulement la route 66...
©planesur66.over-blog
L'autre problème qui affecte les motels est beaucoup plus récent: il résulte des nombreuses expulsions des victimes des sub-primes. Car c'est rarement le chômage qui a provoqué l'expulsion: la plupart de ces gens travaillent, mais c'est l'augmentation démentielle de leurs mensualités qui a dépassé leur capacité de paiement.
Et donc, nombre de ceux qui ont encore des revenus se sont réfugiés dans des motels, la famille s'entassant dans une chambre à deux grands lits pendant que la voiture, garée devant la porte, sert d'armoire et de garde-meuble.
Tout cela pour dire que les motels, ce n'est plus ce que c'était, même s'ils rendent encore de grands services.
Et comme dans toute l'Amérique, l'incontournable bible a succédé au pot de chambre dans la table de nuit. J'avais bien eu l'idée de les truffer d'images porno, mais nous avons eu autre chose à faire que de nous en procurer.
Quant aux restos, cela a été presque n'importe quoi qui se présentait à la bonne heure, de la baraque à hot-dog au classieux resto chinois d'Hollywood. La plupart étaient néanmoins des "hamburgers". Et pas n'importe lesquels: figurez vous que tous ceux où nous sommes allés, tous sans exception, servaient "le meilleur hamburger des USA". Ben oui, quoi: c'était écrit dessus...
On est modeste dans la restauration américaine.
Nous en avons trouvé des très cosy, dans de charmants petits villages,
où des veuves joyeuses se faisaient amener tout le plateau de pâtisserie pour exercer un choix difficile... (Maryland)
Nous nous sommes fait préparer de main de maître sur un coin de trottoir un "cheesesteak", la "spécialité gastronomique" de Philadelphie. On ne rit pas, merci.
Celui-là, c'est le chinois classieux d'Hollywood, avec l'usine à béton de l'autre côté de la rue.
Ici, à Venice Beach, les pigeons lisent le menu et observent les plats présentés
avant de choisir l'option buffet et de se servir eux-mêmes...
A Hollywood, une pizzeria, d'ailleurs assez bonne, avec vue sur la montagne.
(Grossissez l'image et regardez entre les deux palmiers)...
D'autres avec des patrons imaginatifs...
... et bricoleurs...
des barbecues d'enfer, comme dans les pubs de la télé. Et avec en plus, une voiture sur le toit...
Un Grec dont le patron nous a racontée l'Odyssée familiale...
Un autre pour constipés, avec couleurs spéciales laxatives, (Las Vegas)
Une pizza ambulante avec un four en pierre mobile... (Oakland)
Un spécial années 50. Même les clients sont d'époque... (Petaluma, Californie, Nord de San Francisco)
D'autres, plutôt années 70, avec une patronne qui nous a dit "No plastic here" en me voyant brandir mon American Express... (Stockton, Californie, sud de Sacramento)
et dont le mari complotait un peu plus loin sur le thème ABO. (anyone but Obama)...
Nous avons fréquenté des établissements très branchés, (New York)
..d'autres affichant une certaine nostalgie pour l'Allemagne..
(Foyer de l'Université de Madison, -Wisconsin-)
Poussés par la faim, nous sommes entrés dans des palaces,
mais le resto était fermé.
pour aboutir au temple du football américain. (mais là, au moins, on a mangé..) (Washington).
La clim de celui-ci était si déraisonnable que nous avons préféré manger en terrasse par 35°... (Los Angeles)
et l'un des must fut cette guinguette jazzy de Chicago, au bord du Lac Michigan...
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