23° New York 2/2








 
New York  2/2




Pour atteindre notre quai d'embarquement, nous devons emprunter, près de l'Empire State Building, l'un de ces étranges autobus, qui semblent des school-bus réformés qui auraient trouvé ici une deuxième existence.




Le "machin" s'ébranle au propre et au figuré. Au bruit de la machine, on espère que tous les morceaux démarrent et s'arrêtent en même temps. Si le jeu est l'âme de la mécanique, c'est un bijou de mécanique. Il y a du jeu partout. On voit le jour autour des portes et à travers le plancher.




D'ailleurs, un petit coup d’œil au tableau de bord confirme notre impression première: le conducteur vient de voler cet autobus, il y a encore le chignon de fils qui pendouille... 




Nous croisons quelques complices avant d'arriver à destination. Cela nous rassure: il y en a qui reviennent !





Voilà le joli bateau qui doit nous emmener... Espérons qu'il est en meilleur état que l'autobus.




Ouf! Il l'est. Et le capitaine boit de l'eau: il y a sa bouteille sur le tableau de bord.




Nous voilà partis. Le bateau est puissant, rapide, comme celui de San Francisco.
Il a même intérêt à avoir "de bons freins": la circulation des bateaux autour de Manhattan est effrayante:  plein gaz droit devant et advienne que pourra !

Pendant le voyage, nous frôlerons quelques autres bateaux après intimidation à coup de sirène. D'abord on se klaxonne et on se fonce dessus. Et si l'autre n'a pas eu peur et changé de trajectoire, au dernier, moment, on applique le code et on se frôle à quelques mètres.
Un vrai rodéo nautique...
Autant les Américains sont en général tranquilles au volant, autant les pilotes des bateaux de New-York ont la manette des gaz chatouilleuse.




D'anciens docks où on peut voir et visiter de vieux remorqueurs du port de New York.




Et, bien sûr, de nombreuses vues sur la ville et sur les docks réaménagés.
L'actuel port de N. Y. n'est plus ici.






Je ne sais toujours pas ce qu'est ce truc là, avec ses hauts grillages...
Des courts de tennis?
















Le bateau prend rapidement de la vitesse et fonce vers l'East River.



Au passage, vue sur les nouvelles tours du World Trade Center.








Et première collision évitée de justesse. Les passagers de la proue vont prendre les éclaboussure du sillage plein la figure.



Alerte immédiatement suivie d'une seconde encore plus proche.






Nous tournons à faible distance vers l'ouest autour du sud de Manhattan.






Le quartier de Battery Park et de Wall Street où nous étions hier...














Et très loin, tout au fond, avec ses haubans blancs,  le Verrazano bridge, qui fut à sa construction dans les années 60, le plus long pont suspendu du monde.











Remontant l'East River, nous abordons le Brooklyn Bridge.






Avoisinant le Manhattan Bridge, son frère jumeau tout en métal.






Les deux ponts sont proches l'un de l'autre.












Du côté de Brooklyn, les deux ponts convergent au point qu'ils semblent devoir se télescoper à leur jonction avec la terre ferme.




La rive de Brooklyn a un "profil très industriel"...












Les Témoins de Jéhovah veillent. "Watchtower", leur enseigne, domine leur quartier général.



Au loin mouille le paquebot  Queen Mary II,  construit à Saint Nazaire.




Et pendant que je prends mes photos, un nouveau chauffard des mers nous coupe la route...










L'héliport de Manhattan sud. Pour les riches pressés. Mort d'une légende: depuis le 11 septembre 2001, aucun immeuble privé dans Manhattan ne possède plus d'héliport sur son toit. Mais on voit quand même un trafic important...




Allez: j'essaie de faire quelques cartes postales...








Mais on n'est jamais tranquille: un gros autobus jaune vient obstruer le paysage.






Sur Ellis Island, "l'autre île", celle où il n'y a pas la statue de la Liberté, un ancien fort qui défendait la baie est encore debout. Et même restauré.




Le machin jaune est parti. Re carte postale??








Et souvenirs de vacances...




Le Queen Mary II réapparait à bâbord,




tandis qu'à tribord...




En prenant ces photos, j'ai ressenti une émotion particulière.





Priorité à droite?




Là, on est passés de justesse. Un peu plus il nous coupait en deux! Ce chauffard nous devait la priorité!







Heureusement, les pompiers n'étaient pas loin.




Ceci est le Quai 54, où le Titanic était attendu en 1912...




Un monument-memorial y a été édifié en 1913.


©  GNU Wiki



Un peu plus loin, la Navy offre quelques bâtiments à la visite...




Fin de la croisière. Retour dans les rues de New York. Passage diurne à Times Square..




et au Metropolitan Museum...






Quelques mitraillages photographiques à gauche à droite...










Le Chrysler Building (1934), souvent confondu avec l'Empire State. Pourtant deux ans plus vieux...



Une banque offre son vieux coffre à la curiosité des passants dans une vitrine..
De toute façon, ils sont vides, maintenant...




Le hall de la Morgan - Stanley...






Et au loin, les clochetons de Central Station. En fait du Helmsley Building derrière laquelle se cache la gare.







Du bon usage des voies de bus...




et autres extravagances locales...




Quelques magasins à la mode de la 6° avenue...




Dont un devant lequel des videurs organisent une file d'attente permanente "publicitaire"  alors que l'intérieur n'est pas encombré....




...et qui contient des fresque thématiques où le peintre a pu se lâcher un peu...





Non, nous ne sommes pas à Prague...






Et voici le fameux hôtel de "Maman j'ai raté l'avion", juste au coin de Central Park. 


Deux vigiles s'ennuient dans le hall d'une banque...




Sans pouvoir taper la belote avec les deux d'à côté...



et encore moins avec ceux de chez Morgan & Chase... en face...



Nous voici à l'entrée de Central Station..




Dont le plafond est constellé d'étoiles à l'instar de celui d'un temple maçonnique... Là aussi, les architectes s'expriment...




Nous aurons même vu un train de banlieue.




Mais ce hall gigantesque attire l'attention...






La gare est tellement grande que la police se déplace en voiturette électrique.




On se retrouve dans des halls secondaires comme celui-là un peu partout...




Ouf!  Un mauvais repas dans un lieu bien de chez nous pour se remettre de cette harassante journée...












Des policiers surréalistes...



Comme je l'ai expliqué plus haut, il n'existe, hormis le stop, aucun panneau routier aux USA.  C'est compliqué pour les sens interdits et pour le stationnement.

Chaque municipalité explique à sa manière ses desiderata en matière de stationnement. Avec des caprices parfois ubuesques: ainsi par exemple: stationnement interdit tous les mercredis de 9h à 9h 30. Motif, après enquête: passage de la balayeuse!!!

On finit donc par s'y perdre. Il y a parfois des rébus de dix lignes à déchiffrer, avec des abréviations du cru, pour savoir si on peut, ou pas, poser ses pneus à tel endroit. Nous avons eu trois contraventions en tout, dont une à New York, dans le quartier de Battery Park.

Avisant deux policiers en faction au coin de la rue, je prends ma plaque d'invalide, ma canne dont je ne me sers jamais mais qui est toujours dans le coffre, et je vais implorer leur pitié avec une souffreteuse claudication. Les mauvaises langues diraient "à la roumaine"... 

" - C'est du stationnement...  C'est pas nous..."
" - Mais vous les connaissez? Vous pouvez peut-être leur parler pour nous?"
" - Inutile. Ils sont trop cons. ( "morons" ) ".

Vous en connaissez beaucoup, vous, des policiers qui traitent de cons ceux de leurs collègues qui viennent de passer il y a cinq minutes?. (Même s'ils le pensent vraiment...) Et ce devant des interlocuteurs qu'ils ne connaissent pas ... 

Pourtant, ils ont l'air bien d'accord, mes deux pandores.  Un noir et un blanc, une bonne trentaine, pas bedonnants mais pas sportifs non plus, avec des uniformes défraîchis comme tous les policiers d'ici.

" - Vous ne pouvez rien faire pour moi, alors ?" imploré-je.
" - Désolé... Ce n'est pas le même service. Et puis c'est informatique..."
" - C'est dommage...  Vous savez que je n'aurai pas que des bons souvenirs à raconter lorsque je vais rentrer en Europe. Les USA, c'est joli, mais...."

Et je leur narre par le menu les refus de tarifs réduits que j'ai essuyés, l'impossibilité de visiter Ground Zero le matin même, et surtout le clash de la pharmacie, qui date de la veille. 

" - Pourtant, vous avez de la chance, " me répond le blanc...

" - Pourquoi?"

Je m'attends à ce qu'il me dise : "qu'on ne vous embarque pas au poste pour ce que vous venez de dire".....

Mais pas du tout!

" - Vous avez de la chance, poursuit-il, parce que nous sommes d'accord avec vous: ce pays est un ignoble foutoir ( "mess" ) où les gens se bouffent entre eux, où la justice n'est plus crédible, où on soigne pas les gens, etc.. etc...
Mais la chance que vous avez, c'est que la semaine prochaine, vous allez monter dans un avion qui vous ramène en France, alors que nous, on va rester dans ce bordel   ( "bloody messy dump" ) ... pour la vie"

Je leur ai serré la main comme à des vieux potes et je suis retourné à ma voiture sans boiter.










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